Rosiers grimpants et clématites
Un peu de changement
L'association de plantes grimpantes comme celle d'une clématite sur un rosier a plus d'un atout pour le jardinier. Elle permet d'éviter la multiplication des supports, elle est bénéfique pour la santé des plantes, notamment celle des clématites affaiblies par la chaleur des murs lorsqu'elle est plaquée directement sur une construction. Ce type de mariage permet également de composer des scènes très colorées, en utilisant des variétés aux couleurs assorties ou au contraire, complémentaires. Il est également possible de marier des roses et des clématites qui ne fleurissent pas forcément ensemble. L'attrait principal de ce mariage toujours réussi réside avant tout dans le charme simple et l'harmonie naturelle qui s'en dégage.
Faits pour s'entendre
Les rosiers grimpants et les clématites sont faits pour s'entendre car ils apprécient tous les deux les mêmes situations : un emplacement ensoleillé et une terre profonde qui ne sèche pas trop en été. Ils ne craignent pas le calcaire, du moins si celui-ci n'est pas présent en excès dans le sol.
Les roses et les clématites n'apprécient pas trop le vent mais il est préférable que l'endroit où elles se développent soit bien ventilé, afin d'éviter l'oïdium et les taches noires pour le rosier et le dépérissement ( surnommé "le mal") chez les clématites.
Aujourd'hui, grâce à la culture en conteneurs, on peut choisir ces deux plantes en pleine floraison dans les jardineries. Il devient alors facile d'assortir au mieux les coloris et d'associer les fleurs que vous préférez vraiment. Vous pouvez les planter aussitôt à condition de pouvoir les arroser régulièrement durant l'été. Il est souvent possible de les garder dans leur pot de culture jusqu'en septembre ou octobre où les conditions sont souvent plus favorables à une bonne reprise des racines.
Conseil de plantation
Plantez-les en même temps. Lorsque l'une des plantes est installée depuis longtemps, vous risquez de blesser ses racines à la seconde plantation.
Un jardin vertical sans support
Les rosiers grimpants et les clématites sont traditionnellement cultivés sur des supports : de simples fils tendus sur un mur, un treillage de bois ou parfois même un grillage de clôture. Le rosier doit être palissé grâce à des liens, mais les clématites s'accrochent toutes seules en enroulant leur pétiole, c'est-à-dire la "queue" de la feuille autour des fils ou des fines branches qu'elles trouvent à leur portée.
En les plantant juste à côté des rosiers, les clématites s'accrochent sur les tiges de celui-ci, plus raides et plus vigoureuses. Elles ne leur causent aucun tort puisque leur fixation n'est jamais très serré. Une jeune branche sur laquelle est fixée une clématite continue sa croissance et s'épaissit tout à fait normalement.
Si vous ne forcez pas les doses, il n'y a aucun risque. Mais par ailleurs, il faut être conscient que l'alliance de ces deux plantes est également bénéfique sur un plan sanitaire. Le feuillage abondant des clématites ombrage un peu celui du rosier et le réduit alors sa sensibilité à l'oïdium et aux tâches noires.
Non, car la taille permet d'équilibrer les végétations des deux partenaires. En cours de végétation, n'hésitez pas à pincer ( couper avec les doigts) quelques tiges des clématites pour les aider à se ramifier et dirigez-les de manière à bien se mêler aux branches du rosier en évitant de constituer de gros amas de branches entrelacées.
Oui, bien sûr, vous pouvez assortir deux coloris de clématites différentes, eux-mêmes assortis à celui du rosier, mais le plus intéressant reste de planter une clématite printanière et une clématite à grandes fleurs ensemble sur le même rosier. On obtient ainsi une très longue période de floraison au même endroit. (Il n'y a pas grand risque de se tromper au moment de la taille car même sèches, les branches des deux types de clématites sont bien différentes).
Et mon balcon dans tout ça ?
Cette association est également possible sur un balcon. A vous de soigner correctement ces grimpantes urbaines, le long de la rambarde du balcon; à cultiver impérativement dans un grand bac.